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Coup de projecteur sur la souffrance éthique

« Que se passe-t-il lorsque des salariés sont obligés de consentir à participer à des actions que moralement ils réprouvent ? … Beaucoup font l’expérience de la trahison de soi et cela sape les bases éthiques de l’identité… Il en résulte une souffrance éthique, spécifiquement en rapport avec les conflits éthiques générés par l’organisation du travail. »

Le psychiatre clinicien Christophe Dejours  donne cet éclairage percutant lors de la table ronde organisée par les Mardis des Bernardins en partenariat avec les Entretiens de Valpré consacrée à « La morale dans les affaires, un voeu pieux ? ».

Loin de s’en tenir à la description d’un problème de fond de notre époque, Christophe Dejours souligne que le travail peut aussi générer le meilleur parce qu’il peut être un facteur d’accomplissement de soi, élément de la construction de l’identité et de la santé mentale. Et il pose un bonne question aux responsables : « pourquoi ça tourne au bonheur, pourquoi ça tourne au malheur ? » La réponse n’a malheureusement pas été apportée lors de ce débat. Il aurait fallu approfondir et illustrer les causes de cette souffrance éthique et en décrire les conséquences aussi bien sur les personnes impliquées que sur les organisations de travail. Et il aurait fallu remonter vers le rôle politique décisif des dirigeants. Le thème d’un prochain débat ?

L’intégralité de la table ronde peut être visionnée ici.

 

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