1 – La reconnaissance
Bob-la-Vidange ? C’est le surnom qu’ils lui ont trouvé ! Qui, « ils » ? Des gars de l’atelier.
C’est que Robert n’est pas comme les autres. Il ne cherche pas à en faire le moins possible ; il est prêt à donner le coup de main au collègue en difficulté et à rester 5 minutes après le branle-bas de la fin de poste si le travail n’est pas terminé. Il est généralement ponctuel et sa pause casse-croûte ne se transforme pas en repas de communion… Bref, un gars normal, quoi ! Il lui arrive même d’accepter les sales petits boulots que d’autres ne veulent pas faire.
Serviable, il l’est ! Son chef ne s’y trompe pas : il lui refile toutes les m… que les autres esquivent. C’est d’ailleurs le seul moyen qu’il a de lui montrer qu’il apprécie au plus haut point ses qualités. Il est vrai qu’il n’ a pas beaucoup d’autres possibilités d’exprimer sa reconnaissance, à part une tape dans le dos !
J’allais oublier de préciser : dans l’entreprise, on applique toujours la formule « à travail égal, salaire égal». Vous savez bien : à poste égal, à qualif égale, à coeff égal… Alors, la norme, c’est d’en faire le moins possible. Et comme ce n’est pas dans la nature de Robert, il devient le marginal, le spécimen d’une époque révolue.
Quel enseignement tirer de cette histoire d’atelier glanée par le CPE ?
Dans un environnement apparemment peu valorisant, la façon de reconnaître les meilleurs éléments consiste à leur demander service pour résoudre des problèmes, parce qu’ils ont la compétence et la disponibiité voulues. Robert apprécie sans doute que son chef le distingue de cette façon, mais peut-on estimer que cela soit satisfaisant ? S’il est vrai que ses collègues de travail en font le moins possible, n’est-il pas usant d’avoir le sentiment de ne pas « être payé en retour » ? (cf Mécanismes de déstabilisation)
Toutes les enquêtes le démontrent, le besoin de reconnaissance s’affirme comme l’un des besoins les plus importants des salariés. La satisfaction de ce besoin est un facteur essentiel de l’engagement au travail et de la performance. Elle est également un facteur de fidélité à l’entreprise.
La politique de reconnaissance est donc d’une importance capitale pour toutes les entreprises qui souhaitent mettre en valeur et fidéliser leurs employés.
Deux questions simples se posent :
Que faut-il reconnaître ?
Quels moyens utiliser ?