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Objectif Zéro sale con…

Un livre de management consacré aux sales cons, c’est inattendu de la part d’un professeur de la très respectable Université de Stanford. « Sale con » est ce terme générique qui regroupe les connards, abrutis, peaux de vache, salauds, enflures, despotes, dictateurs et autres trou du cul…Robert Sutton a délibéremment choisi d’utiliser un langage cru et direct pour s’attaquer à un problème majeur : la prolifération des sales cons qui pourissent l’existence de leurs collègues de travail et plombent les résultats de leur entreprise.  »Objectif zéro sale con » est un livre jubilatoire et pragmatique, dont la lecture devrait être recommandée en priorité à tous ceux qui exercent une parcelle de pouvoir sur leurs congénères. Comme à ceux qui estiment que leur irremplaçable compétence les autorise à traiter plus bas que terre ceux qui les entourent.

objectif_zero_sale_con_1

A quoi reconnaître un sale con ? Chacun a sans doute côtoyé dans son entourage de magnifiques spécimen qui auraient leur place réservée dans le musée des sales cons… Robert Sutton propose deux critères de sélection :

Après lui avoir parlé, vous vous sentez agressé, humilié, démoralisé, rabaissé, en un mot, encore plus nul…
Le sale con s’attaque  »aux petits » et pas aux plus puissants que lui…

A ceux qui pensent que la présence des sales cons est inévitable et qu’il serait bien naïf de vouloir les combattre, Robert Sutton suggère d’observer et de chiffrer les ravages de toute sorte dont ils sont les causes : pertes de motivation et d’énergie, climat de peur qui réduit les initiatives, absentéisme et rotation élevés du personnel, temps passé à gérer les dommages collatéraux, etc. Il en résulte un CTSC, Coût Total des Sales Cons, qui mériterait de figurer dans les tableaux de bord au même titre que les autres outils de mesure de la comptabilité analytique…

Il propose en outre un petit test intitulé  »êtes-vous un sale con certifié ? » qui a pour principal intérêt de mettre en évidence les signes qui montrent que chacun peut le devenir. Car ce mal existe potentiellement dans chaque personne et cette simple constatation devrait inciter à la prudence, à la modestie et à la vigilance.

C’est le plus souvent l’organisation du travail ordinaire qui est la machine infernale à transformer des personnes ordinaires en sales cons. L’objectif de Robert Sutton n’est pas d’élaborer une théorie générale mais de faire prendre conscience de l’importance du problème et de proposer des solutions. Il montre comment les managers peuvent créer ce qu’il appelle  »un environnement de travail civilisé » où les sales cons dépérissent. Une sorte d’environnement  »assholeproof » où les managers agissent au quotidien pour traiter comme il faut les personnes qui dépendent d’eux. Car une bonne politique ne vaut que par l’exemplarité de la persistance des petites actions quotidiennes qui vont dans le sens de la politique affichée (no asshole rule).

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