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La règle de Saint Benoît, un traité moderne de management ?

Le management moderne a pour objectif la performance, l’excellence et la production de résultats. La réussite de l’entreprise nécessitant une concentration d’efforts et parfois une réelle abnégation, les collaborateurs doivent produire toujours plus, parfois dans l’urgence.

Dans un monde en constante évolution, l’entreprise est soumise à toujours plus de pression, le manager doit alors mettre de côté ses considérations personnelles. La règle de Saint-Benoît apparue au VIe siècle, dans un contexte de forts bouleversements, offre l’occasion de réunir l’individu avec ses préoccupations personnelles, d’accomplissement professionnel autres que financières.

Cette règle peut s’avérer très utile pour réintroduire l’homme au centre de l’entreprise. Ses modes de fonctionnement permettent aux moines d’hier et d’aujourd’hui d’assurer une production matérielle suffisante et une quête spirituelle permanente. Dès lors, quels peuvent être les apports de cette règle pour le management moderne ?

Ci-dessous, la conclusion du colloque organisé le 21 octobre 2009 au Collège des Bernardins* par Dom Didier le Gal :

Lien vers la vidéo complète

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Introduction à l’analyse des problèmes de santé au travail

Excellente intervention de Christophe DEJOURS, médecin-psychiatre, professeur au CNAM, lors du Rendez-vous d’automne de l’ANM, Association Nationale des Médiateurs, au Palais Bourbon le 24 octobre 2008.

L’intervention est divisée en trois parties principales :

  1. Les différents types de pathologie  (à partir de 11′ 50″)
  2. Les processus en cause (à partir de 19′ 30″)
  3. Les actions possibles (à partir de 33′ 20″)

 

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Pourquoi se former avec l’IFMP ?

Un contexte délétère qui oblige à réagir

Pression, stress, violences, suicides liés au travail font l’actualité depuis plusieurs mois.

La crise économique, financière et sociale, la mondialisation et leurs conséquences accentuent la pression sur les entreprises. Celle-ci se répercute sur les hommes de multiples façons, engendrant trop souvent souffrance, fragilités, désespoir…

Ces phénomènes apparaissent comme une violente contradiction aux déclarations unanimes des entreprises qui entendent placer l’homme «au cœur» (ou au centre) de leurs dispositifs…

Les diagnostics de nombreux chercheurs mettent en évidence des liens entre :

• compétition entre entreprises mondialisées et restructurations
• tout le pouvoir aux actionnaires, aux financiers et aux gestionnaires qui imposent des objectifs trop ambitieux
• perte de contact direct avec le N+1 et impossibilité d’en discuter avec lui
• obsession des chiffres qui deviennent la seule base des évaluations individuelles
• contrôles qui relèvent uniquement les fautes
• solitude, isolement, destruction des solidarités d’équipe
• déni de réalité concernant la souffrance et la violence ordinaire
• des situations paradoxales de bourreau/victime
• la peur comme moyen de pression et d’acceptation…etc..
Ces constats sévères tendent à démontrer la puissance destructrice d’engrenages créés par la financiarisation à outrance de l’économie. Ils tentent d’expliquer de façon structurelle l’impasse dans laquelle le monde du travail se serait engagé.

Dès lors plusieurs questions se posent :
 
– Ces analyses sont-elles justes et complètes ?

– La nécessaire recherche de performance économique passe-t-elle inéluctablement par un management manipulateur et déshumanisant ?

– Les discours généreux sur la place centrale de l’homme dans les entreprises ne sont-ils que les faux nez de systèmes de management cyniques qui n’ont d’autre objectif que la maximisation des profits financiers ?

– Y aurait-il une contradiction insurmontable entre un management «humaniste» et l’obtention de bons résultats économiques ?

– Face aux problématiques exposées, quelles solutions ?

S’il semble qu’un consensus se dégage autour des constats et des questions, les tentatives de réponse en revanche laissent le plus souvent perplexes. Plongés dans un monde économique qui semble échapper à tout contrôle, bien des responsables apparaissent déboussolés et impuissants dès lors qu’il s’agit de répondre aux besoins d’un management qui soit respectueux des personnes.

Pourtant, des solutions existent…

Depuis des années, des dirigeants agissent avec succès pour réconcilier les hommes avec leur travail et leurs entreprises.
Des politiques sont mises en oeuvre, des lignes directrices fécondes sont expérimentées dans la durée.

Cette expérience accumulée et partagée permet de mieux comprendre les ressorts de la vie de l’Entreprise, d’apprendre à repérer les problèmes humains qui s’y posent, de les résoudre, ou mieux encore de les prévenir…

Le parcours de formation proposé par l’IFMP (Institut de Formation au Management des Personnes) en découle directement.

Il est destiné en priorité aux  »jeunes » :

– étudiants des écoles d’ingénieurs, de gestion etc.
– jeunes professionnels entrés dans la vie active depuis peu
Il met l’accent sur une approche pragmatique des réalités et une réflexion approfondie.
Il a pour ambition d’aider à découvrir les fondamentaux du management, les mécanismes, les relations de cause à effet, sur lesquels appuyer une action concrète qui vise à réconcilier l’essentiel humain avec les impératifs économiques.

Pour les jeunes diplômés, s’engager dans ce parcours représente un investissement personnel raisonnable, gage d’efficacité pour leur préparation à l’exercice des responsabilités humaines en entreprise. En ce sens, l’accomplissement du parcours IFMP est un passeport pour l’emploi vers l’entreprise.

Pour les jeunes professionnels, la formation est une occasion de prendre du recul et de réfléchir aux enjeux du management en valorisant leur première expérience. Elle leur permet d’acquérir des compétences clé pour agir sur leur milieu de travail.

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L’entreprise à visage humain

Entreprise et Humain : deux termes contradictoires ? Dans le contexte actuel de crise économique, mondialisation, mutations, délocalisations, précarité de l’emploi etc.., la déshumanisation du travail parait flagrante… Et pourtant il existe dans notre pays des lieux où l’on a choisi de placer l’homme à la première place, des entreprises qui réalisent qu’on ne peut plus être compétitifs aujourd’hui sans les hommes. Des exemples qui montrent que l’alliance du progrès économique et de la responsabilité sociale est non seulement possible, mais qu’elle est une clé incontournable pour l’avenir. C’est le thème de cette collection de documentaires TV lancée en 2005 en partenariat avec Kto et qui compte actuellement 8 numéros.

Ci-dessous, la bande annonce du documentaire N°5 « Le choix des hommes »

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Replacer l’homme au cœur de l’attention

Comment conjuguer respect des personnes et fécondité de l’entreprise ?

Comment y parvenir concrètement, sans verser dans l’angélisme ou la naïveté ?

Où trouver des témoignages réalistes qui donnent l’espoir raisonnable de transformer les conditions de travail en tenant compte des aspirations essentielles des personnes ?

« REPLACER L’HOMME AU CŒUR DE L’ATTENTION » vient de compléter les ouvrages de référence recommandés par l’IFMP.

LIVRE

Une excellente critique a été publiée par nos amis du CPE :

L’esprit de l’époque n’aime pas ce qui est simple. Il ne croit pas que le simple puisse être profond. Il aime les complications…

Si vous êtes d’accord avec Albert SCHWEITZER, lisez vite Chronique d’un sauvetage industriel, histoire vraie, d’une entreprise vraie, avec actionnaires, clients, fournisseurs et collaborateurs, tous vrais. La qualité d’écriture pourrait laisser penser à une fiction tant le livre se lit facilement. Non ! Ce n’est pas un roman de la série noire, même si le lecteur a hâte d’en connaître le dénouement. Ce n’est pas non plus la série « fleur bleue » pour dirigeants moroses, même si la fin de la chronique donne toute raison d’espérer. Enfin, ce n’est pas plus un énième traité de néo-management qui fera la Une de la Harvard Business Review…

C’est l’histoire toute simple d’une entreprise en souffrance, comme il y en a plus qu’on ne pense. Et pour les mêmes raisons. L’auteur va découvrir les causes réelles des difficultés en se rendant au contact quotidien du terrain, en toute simplicité, avec une grande disponibilité et une écoute de tous. Son action de patron intérimaire va consister tout simplement à agir sur ces causes, en « remettant les choses à l’endroit ». Le lecteur découvre les actions de bon sens mises en œuvre, qui ont le mérite de la simplicité mais dont la force tient au fait qu’elles sont en accord avec les aspirations essentielles, les fondamentaux moteurs des personnes : rapprocher pouvoirs et responsabilités, et pour cela neutraliser les effets d’une organisation qui isole personnes et services ; obliger au travail d’équipe ; exiger une cohésion infaillible au sein du management ; parler vrai, reconnaître les services rendus…

Tout cela est tellement simple – évident diront certains, simpliste diront d’autres – que le lecteur peut n’en rien retenir ! Alors, il trouvera la clé dans les 20 dernières pages.

Nos correspondants l’auront compris ; je disais « lisez vite », mais n’hésitez pas à revenir sur votre lecture car sous l’apparente simplicité se cache une réelle profondeur : les règles et principes d’un art qui consiste à faire vivre ensemble les hommes au sein de l’entreprise ; faire en sorte qu’ils trouvent un intérêt à travailler pour le bien commun qu’est le client. Ils y trouveront le fil directeur d’une politique qui, le résultat est là, conjugue respect des personnes et fécondité de l’entreprise.

Ce livre peut être commandé directement ICI chez l’éditeur

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Et si on essayait l’intelligence ?

Comment faire comprendre à de futurs ingénieurs en quoi et pourquoi l’existence d’une solution rationnelle, si intéressante soit-elle, n’est jamais suffisante pour résoudre un problème ?
Dans son livre « La crise de l’intelligence » (publié par Intereditions en 1995), Michel CROZIER raconte l’histoire suivante :

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 » Mon collègue Michel Berry animait un séminaire d’« aide à la décision » à l’École des Mines de Paris. Ce sujet à la mode et intellectuellement sophistiqué s’adressait à un public d’élèves ingénieurs très bien préparés. Il avait un grand succès et se complétait par un stage dans une entreprise ou une administration, qui devait offrir à l’élève ingénieur un problème à résoudre.
L’élève intelligent et bien formé n’avait pas trop de peine à élaborer une solution élégante qui impressionnait d’autant plus les managers qu’elle était « rationnelle » et rentable et démontrait la supériorité de la méthodologie nouvelle.
On remarquera que pour pouvoir appliquer cette méthodologie, il lui avait fallu restreindre et redéfinir le problème. Personne toutefois n’y prêtait attention. Les élèves obtenaient d’excellentes notes et, surtout, des recommandations particulièrement utiles pour leur premier emploi. Les enseignants, quant à eux, étaient chaleureusement félicités. Leur réputation grandissait à l’École comme dans les milieux des managers ; les offres de stage affluaient. C’était un bel exemple de cercle vertueux.

Le charme fut rompu quand les enseignants voulurent savoir à quoi avaient réellement servi les résultats de ces travaux que tout le monde, eux-mêmes au premier chef, avaient trouvé remarquables. Ils se doutaient bien que l’application de solutions rationnelles n’est pas toujours facile. Mais ils furent atterrés : aucune n’avait été appliquée.

Répétant l’année suivante le même séminaire, dans les mêmes conditions, ils présentèrent à la fin du cours leur découverte aux élèves de la nouvelle promotion. Seconde surprise : les élèves, tout aussi enthousiastes pour le séminaire que leurs prédécesseurs, refusèrent en revanche d’écouter leurs professeurs quand ceux-ci voulurent leur faire part des problèmes d’application rencontrés. Ils ne pouvaient en effet concevoir que des solutions justes puissent ne pas être appliquées. Si elles ne l’avaient pas été, il devait y avoir des coupables: des dirigeants incompétents ou sclérosés.

Choqués par cette réaction, Michel Berry et son équipe se livrèrent à des analyses plus approfondies de quelques uns de ces cas de non application de solutions jugées utiles et rentables. Ils découvrirent que le système de décision des organisations clientes ne pouvait accepter la solution proposée sans mettre en question son mode de fonctionnement qui, par ailleurs, assurait son efficacité.

Comment faire comprendre à de futurs ingénieurs en quoi et pourquoi l’existence d’une solution rationnelle, si intéressante soit-elle, n’est jamais suffisante pour résoudre un problème ? Pour répondre à cette question, la démonstration rhétorique avait fait la preuve de son inutilité. Ils décidèrent donc d’expérimenter (1).

Pour ébranler les certitudes des élèves, ils imaginèrent le stratagème suivant.
A la fin de leur séminaire classique d’aide à la décision, ils leur proposèrent de résoudre un des problèmes examinés et bien résolus par leurs devanciers, mais en même temps de jouer entre eux à l’appliquer. Ils choisirent un cas assez simple : le transport par wagons de voitures produites par un grand constructeur automobile (Peugeot), des usines jusque chez le concessionnaire. Comment minimiser les coûts en assurant les délais et sans investissements supplémentaires ? Quand on dispose de toutes les données nécessaires – ce qui était le cas du fait de l’étude antérieure -, on peut, en utilisant les modèles de la théorie des files d’attente, résoudre élégamment le problème sans faire d’investissements. Non seulement il n’y avait plus besoin d’acheter des wagons, mais on assurait de meilleurs délais et on épargnait dix millions de francs de l’époque.

Les élèves avaient été répartis en quatre groupes de cinq. Disposant d’un accès facile à l’ordinateur, il leur fallut un jour et demi de travail – travail acharné, il est vrai – pour parvenir à une solution toute proche sinon la même que celle qui avait reçu les félicitations du constructeur deux ans auparavant. Restait le jeu de l’application qui devenait le véritable test du succès dans la compétition entre élèves. Chaque équipe de cinq qui avait travaillé à l’élaboration de la solution devait se répartir les rôles des principaux protagonistes de la décision chez le constructeur : directeur général, directeur de la filiale propriétaire des wagons, directeur commercial, responsable des concessionnaires, consultant. Elle avait reçu un cahier des charges simplifié détaillant les responsabilités, les missions et les objectifs de chacun.

Cela paraissait très simple et le temps imparti trop long un jour et demi encore. Ce fut pourtant un échec complet. Aucune équipe ne réussit à se mettre d’accord sur la façon d’appliquer la solution. Les discussions commencées dans la bonne humeur de la camaraderie, renforcées par le succès du travail en commun, dégénérèrent très vite en querelles parfois violentes. Plus remarquable encore, dans tous les cas, on put retrouver le même modèle de blocage que dans la réalité.
L’expérience reproduite l’année suivante donna des résultats identiques.

Le même système de relations managériales qu’on avait imposé par le cahier des charges conduisait ainsi aux mêmes impasses, quelles que soient les qualités particulières des participants et leur psychologie. Les jeunes non encore immergés dans les travers du management bureaucratique le reproduisaient.
Nous avions décidé qu’à la fin de cette expérience, j’aurais la charge de conduire pour ces élèves un bref séminaire de conclusion leur permettant de comprendre ce qui leur était arrivé et les préparant à conduire le stage qu’ils allaient entreprendre immédiatement après le séminaire: le problème de l’application, cette fois, devait passer au centre de leurs préoccupations.
J’eus rarement des étudiants aussi attentifs et passionnés. Dans leurs stages, ils s’attachèrent à définir une solution sûrement moins « rationnelle » mais qui fût compatible avec le système de fonctionnement réel de l’entreprise. Ces solutions furent discutées tout autrement par les responsables et donnèrent lieu à des débuts d’application prometteurs, acceptables et parfois acceptés. »

1. Cette expérimentation eut lieu à l’École Polytechnique où le sémi­naire avait été repris en option en troisième année.

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Morale, entreprises et « humanités »

« Bâtir une nouvelle société en plaçant l’homme au cœur des débats », tel était le thème d’un débat organisé en avril 2011 par l’Université de la Terre. Une excellente question y fut posée par une étudiante de l’ESCP :

« Faudrait-il remettre les humanités au cœur de la formation des futurs cadres afin de recentrer les entreprises autour de valeurs humanistes ? »

André Comte-Sponville et Samuel Rouvillois y répondirent de la façon suivante :

http://www.youtube.com/watch?v=FunH5ka4mc4

Qu’en conclure ?

Ne compter ni sur les systèmes ni sur les lois pour élever le degré de moralité dans les entreprises.
Si rien ne remplace l’action des personnes et leur engagement, il faut cependant observer que le cadre institutionnel proposé par les entreprises est loin d’être indifférent.
Une formation des dirigeants aux humanités serait utile, à la condition d’éviter cette auto-justification tranquille qui permettrait d’être moral dans ses principes mais immoral dans ses façons de faire, parce qu’on serait immoral pour le bien des autres…

Oui donc aux humanités, si elles favorisent la lucidité et le réalisme indispensables à cette marche vers un plus d’humanité, qui commence dans une remise en question née du rapport de proximité à autrui.
Cette problématique est au cœur du parcours de formation IFMP.

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Scoop gouvernemental : la raison d’être des entreprises est bien de servir des clients…

A quoi sert une entreprise ?
99 fois sur 100, les réponses à cette question cruciale sont automatiques :  » à faire du profit !  »
Sous entendu, à détourner le plus d’argent possible dans les poches de propriétaires cupides. Emettre le moindre doute sur cette vérité enseignée dans les écoles, intériorisée par nos responsables politiques de tous bords et ressassée avec complaisance par les media vous fait passer au mieux pour un rêveur naïf et au pire pour un imbécile.

Assurer que la raison d’être des entreprises est de servir des clients et que tous les moyens doivent être ordonnés dans cette perspective est pourtant ce que vient de reconnaître notre ministre du Redressement Productif, contraint et forcé par la réalité de faits têtus.
Arnaud Montebourg a en effet déclaré ce lundi sur iTélé, évoquant la société en difficultés Heuliez, que l’Etat n’avait pas vocation à financer des entreprises « qui n’ont pas d’avenir ». L’équipementier Heuliez, à l’agonie depuis six ans avec trois dépôts de bilan est à nouveau devant le tribunal de commerce de Niort qui doit examiner d’éventuelles offres de reprise.

Interrogé sur iTélé sur une éventuelle intervention de l’Etat, M. Montebourg a déclaré: « Ca fait trois fois qu’on a aidé ». « Nous ne sommes pas là pour mettre des ressources rares dans des entreprises qui n’ont pas d’avenir », a ajouté le ministre, soulignant que de l’argent public avait « déjà » été injecté dans l’entreprise. »
« Si, chez Heuliez, nous arrivons à trouver des solutions avec des pourvoyeurs d’ordres, des commandes, cela sera très facile. Or, le problème aujourd’hui, c’est que nous n’arrivons pas avec cette entreprise à trouver et garantir un avenir avec des commandes », a-t-il relevé.

On ne saurait être plus clair. Ce sont les clients qui font vivre l’entreprise. Cette réalité tenace, rappelée dans la douleur par ce ministre, devrait être la base de toute politique économique de croissance. Sans clients bien servis dans la durée, pas d’emplois ni richesses à partager…
Les clients sont la clé du futur.

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Le management « jardinier »

L’organisation internationale Gallup mesure de manière régulière depuis 1997 l’engagement des employés sur une échelle de cinq points autour de 12 questions – l’enquête Q12 – dans 9 pays différents. L’enquête classe les salariés en 3 catégories :

1. Les salariés engagés : motivés, prescripteurs des produits et des stratégies de leur entreprise, ils créent de la valeur
2. Les salariés non-engagés : ces collaborateurs effectuent leur tâche avec une relative neutralité, « ils arrivent pour repartir »
3. Les salariés activement désengagés : ces salariés ont une vision négative de leur entreprise et vont jusqu’à lutter contre les intérêts de cette dernière.

En France, une enquête réalisée avec l’Ifop, montrerait qu’à peine un peu plus d’un salarié sur 10 serait engagé !
Selon Isaac Getz, auteur de « Liberté & Cie », il faut se poser les bonnes questions. Pourquoi des employés choisis pour leurs excellentes qualités par des DRH au nez fin cessent de s’engager dans leur entreprise ?
L’une des causes principales est d’ordre environnemental :
de même qu’il ne servirait à rien de tirer sur une fleur fanée pour lui faire retrouver sa vigueur, de même il faudrait plutôt veiller à ce qu’elle ait l’eau et les minéraux dont elle a besoin pour se développer toute seule…
Ainsi les managers sont appelés à retrouver « un bon sens paysan » pour être les jardiniers d’une écosystème qui favorise la croissance et l’épanouissement de chaque salarié.

« Jardiner » dans cet écosystème revient à prendre en compte trois besoins fondamentaux et favoriser

– un environnement dans lequel chacun est traité en tant qu’intrinsèquement égal : les salariés ont alors envie de prendre des initiatives
– un environnement dans lequel chacun peut se développer : les salariés sont ainsi capables de mener à bien leurs initiatives
– un environnement dans lequel chacun peut s’auto-diriger : les salariés ont la possibilité de réaliser leurs initiatives.