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Abus d’autorité ?

Peut-on parler d’abus d’autorité ? Cette expression entendue sur une radio ce matin me laisse perplexe. Elle désignait le comportement apparemment odieux d’un gradé, filmé dans le cadre d’une émission de télévision sur les parachutistes.

marines

Il me semble qu’il aurait été plus judicieux de parler d’abus de pouvoir.
Car l’autorité et le pouvoir, ce n’est pas la même chose.

L’abus de pouvoir est souvent une déviation chez ceux qui manquent d’autorité personnelle. L’autorité est avant tout une qualité personnelle qui est reconnue naturellement à celui qui la possède. L’autorité d’un homme se mesure à sa capacité d’influence ou de commandement, c’est-à-dire à la confiance qu’il inspire et qui pousse à le suivre sans discuter. On sent qu’en lui obéissant, on ne sera ni trompé, ni brimé, ni exploité. Au contraire, en suivant ses directives, on atteindra plus facilement les objectifs fixés. On se réalisera à travers la disci­pline imposée…

Alors, cette autorité qui fait grandir l’autre, on ne voit pas comment on pourrait en abuser. On en redemanderait plutôt !

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Manager, c’est développer les talents

La fable ci-dessous est tirée du livre de Marcus Buckingham et Curt Coffman :  »Manager contre vents et marées – Développer les talents dans l’entreprise ». Les auteurs y démontrent, enquête à l’appui, que « le management est un métier qui consiste à gérer des talents », une petite phrase anodine qui « constitue en fait une véritable révolution dans la manière de concevoir le rôle du manager… »

Un scorpion ne sachant nager voulait traverser une mare.
Il rencontra une grenouille et lui demanda poliment : « pourriez-vous me prendre sur votre dos et me faire traverser la mare ? »
« Je pourrais bien le faire » répliqua la grenouille, « mais je dois refuser, car sitôt embarqué, vous me feriez passer de vie à trépas. »
« Mais pourquoi ferais-je une telle sottise ? » demanda le scorpion. « Ce n’est évidemment pas mon intérêt de vous piquer, parce que votre mort entraînerait ma noyade. »
Ebranlée par une logique d’un si grand bon sens, la grenouille hésita.
Sans doute, dans une circonstance aussi particulière, le scorpion saurait se retenir de la frapper. Ecartant finalement ce risque mortel de ses pensées, la grenouille accepta d’embarquer un passager aussi raisonnable vers la rive opposée.
Arrivés au milieu de la mare, on vit alors le scorpion faire des petits mouvements avec sa queue et… frapper la grenouille.
Mortellement blessée, la grenouille se lamenta : « pourquoi m’avez-vous piquée ? N’était-ce pas votre intérêt de me garder en vie ? Auriez-vous subitement appris à nager ? »
« Hélas non » dit le scorpion qui s’enfonçait dans la mare, « mais je suis un scorpion. Je devais vous piquer. C’est dans ma nature. »

Moralité : Les gens ne changent pas
Ne perdez pas votre temps à tenter de compléter ce qui leur manque
Efforcez vous de mettre en valeur ce qu’ils sont
C’est déjà assez difficile comme cela

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Existe-t-il un lien entre satisfaction et performance ?
Quelles sont les attentes au travail les plus importantes des employés les plus performants?
Comment les meilleurs managers font-ils pour les sélectionner, les orienter et les conserver ?
Comment les meilleurs managers transforment-ils le talent de leurs employés en performance durable ?

Buckingham et Coffman, membres de l’organisation GALLUP, ont cherché les réponses à ces questions en étudiant en profondeur l’opinion exprimée par plus d’un million d’employés et 80 000 managers appartenant à 400 entreprises différentes. Ils ont sélectionné 12 questions essentielles pour mesurer l’engagement des meilleurs employés de façon discriminante. Puis, ils ont croisé cette mesure de satisfaction des employés avec les résultats économiques fournis par 24 entreprises différentes représentant plus de 2 500 unités de travail.

Qu’ont-ils donc trouvé ?

Un premier point capital, démonstration d’une apparente banalité : climat de travail et résultats économiques sont liés !

Un deuxième point plus intéressant encore : l’engagement des employés, mesuré grâce aux 12 questions, dépend plus de leur unité de travail que de leur entreprise. Là où la satisfaction des attentes les plus importantes des employés est la plus élevée, les résultats économiques sont les meilleurs.
Autrement dit, c’est la relation de travail entre les employés et leur manager direct au sein de la même unité qui produit le plus de valeur ! Le manager direct est la clé.

Comment fonctionnent donc les meilleurs d’entre eux ?

Buckingham et Coffman en ont écouté des milliers. Ils reviennent de ce long voyage sans théorie nouvelle ni formule toute faite mais avec un point commun majeur : la volonté de prendre en compte les personnes !

Le rôle principal d’un manager est comparable à celui d’un catalyseur. En chimie, le catalyseur accélère la réaction entre deux substances pour en créer une troisième. En management, le manager ‘’catalyseur’’ accélère la réaction entre les talents de ses employés et les objectifs de l’entreprise pour créer de la performance durable.

Comme le suggère la fable du scorpion et de la grenouille, prendre en compte les personnes signifie tenir compte de ce que sont les personnes. Comme chaque personne est unique, les talents de chacun sont différents. Et toute fonction dans l’entreprise requiert les talents appropriés pour y exceller.

De cette réalité toute simple, les meilleurs managers font quelque chose de révolutionnaire : ils en tiennent compte !

– Lorsqu’ils sélectionnent ou orientent leurs employés, ils sont plus à la recherche des talents appropriés que des diplômes ou de l’expérience.

– Lorsqu’ils définissent les objectifs, ils raisonnent plus en terme d’excellence qu’en terme de moyenne. Ils considèrent les moyennes et les standards comme des freins au progrès personnel. Ils accordent facilement leur confiance.

– Lorsqu’ils entretiennent la motivation, ils se concentrent davantage sur les points forts que sur les points faibles. Ils ne cherchent pas à rendre leurs employés parfaits en tous points.

– Ils envisagent d’abord le développement personnel comme une recherche d’adéquation entre les talents personnels et ce que peut offrir l’organisation de l’entreprise, pas comme la recherche du prochain barreau supérieur disponible dans l’échelle hiérarchique.

– Ils respectent leurs collaborateurs en s’intéressant réellement aux forces de chacun d’entre eux. Ils encouragent chacun à devenir responsable de ce qu’il est et à réussir. Ils s’efforcent de traiter chacun comme une exception.

– Enfin, ils sont exigeants et directs. Si la formation et le soutien ne suffisent pas à corriger le défaut de performance, ils perdent peu de temps et traitent clairement la question, d’abord par une tentative de repositionnement professionnel. La recherche du bon lien entre talents et emploi leur permet de raisonner en terme d’inadéquation plus qu’en terme de faute de l’employé, ce qui est libérateur pour tout le monde.

En ces temps de recherche frénétique de performance économique, il est réconfortant de rappeler que le chemin de la performance passe par l’homme.
Pas un homme  »objet », docile rouage répétant les gestes qu’une organisation mécanique et lointaine a pensés pour pallier ses nombreuses imperfections. Pas un homme théorisé, interchangeable, capable de tout pourvu qu’il transpire suffisamment. Mais un homme unique, libre, doté de raison et d’affectivité, capable de s’engager.

Il est réconfortant de pouvoir démontrer que des hommes confiés à d’autres hommes avec le souci de mettre en valeur ce qu’ils sont, c’est à la fois efficace et plaisant…
Cette vision positive de l’homme au travail mériterait d’être largement communiquée.

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A quoi reconnaître un bon manager ?

A quoi peut-on reconnaître un bon manager ?

Un ancien Président d’AVIS, R.Townsend, recommandait cette petite méthode chiffrée pour juger des qualités de son boss. Il suffit de noter de 0 à 10 pour chacune des rubriques et de faire le total.

Mon boss est

1. …disponible.
Chaque fois que je bute sur un problème insoluble, il est là. Il m’encourage néanmoins à faire le maximum pour lui apporter des solutions plutôt que des problèmes…
2. …d’esprit ouvert.
Il me communique volontiers des informations ou me met en contact avec des gens qui présentent pour moi un intérêt professionnel à plus ou moins long terme…
3. …sensible à l’humour.
Conscient des aspects comiques de chaque situation. Avec une tendance à rire encore plus fort quand la plaisanterie se fait à ses dépens…
4. …loyal.
Désireux de me voir réussir ce que j’entreprends. Toujours prêt à saluer mes succès, mais aussi à me rappeler mes engagements…
5….décidé.
Ne diffère jamais les décisions mineures qui bloquent parfois indéfiniment la marche d’une entreprise…
6….modeste.
Reconnaît ouvertement ses erreurs, en tire la leçon, et attend de ses collaborateurs qu’ils en fassent autant…
7. …objectif.
Distingue ce qui n’est important qu’en apparence (une visite de directeur) de ce qui l’est vraiment (une réunion avec ses collaborateurs) et agit en conséquence…
8….ferme.
Il ne permettra pas que les managers de la haute direction ou les personnalités importantes venues de l’extérieur fassent perdre leur temps à ses collaborateurs. Il est encore plus avare du temps de ses hommes que du sien…
9. …efficace.
Il m’encourage à lui parler de mes erreurs, de ce que j’en ai tiré (dans le cas où j’en ai tiré quelque chose), de ce que j’ai fait pour les réparer (dans le cas où j’ai fait quelque chose). Il m’a appris à ne pas le déranger pour lui annoncer d’éventuelles bonnes nouvelles qui n’appellent aucune action ou, aucune décision…
10…patient.
Il sait, quand il le faut, ronger son frein jusqu’à ce que j’aie trouvé la solution à mon propre problème…

Total :…

Au-dessous de 50, R.Townsend recommandait :  » cherchez-vous immédiatement un autre patron ! »

Dans un style apparemment décontracté, elles expriment de fortes exigences qui rappellent ce que dit Jack Welsh :

« avant de devenir leader, la réussite consiste à cultiver ses capacités personnelles. Quand on devient leader, elle consiste à aider les autres à se cultiver. »

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Du bon usage de la tolérance

Avec la Tolérance, il ne faut pas plaisanter. La déclaration fameuse de Paul Claudel  »la tolérance, il y a des maisons pour cela » ne fait plus rire personne. Sur le terrain des valeurs communément partagées, elle s’est progressivement imposée comme une incitation positive au respect des autres dans leurs différences.
Ce succès cache cependant un inconvénient de taille. Comme la tolérance définit aussi la capacité d’une personne à accepter une chose avec laquelle il n’est pas en accord, un glissement s’est opéré. Tout se vaut…Tout est égal…Ce qui compte, c’est mon choix…La tolérance est ainsi devenue une valeur absolue, qui règne, telle une matrone, sur nos contemporains. Elle embrouille les esprits au point que le fait, l’opinion et la fiction ne se distinguent plus, le vrai et le faux n’existent plus. Quant au bien et au mal, est-il seulement possible d’en prononcer encore les noms ?

Comme une drogue douce, elle stérilise la pensée et la volonté, isole et désarme nombre de responsables qui capitulent sans gloire, tout en ronchonnant contre la « pensée unique » ou les « phénomènes de société »… « Ah, monsieur, de nos jours, vous n’y pensez pas, on ne peut plus rien faire respecter… »

matrone

Comment échapper à cette domination insidieuse ?

L’observation de la vie des entreprises permet de dissiper une partie du brouillard où se niche la tolérance. Prenons comme exemple simple la fabrication de stylos à bille et plus particulièrement de deux de ses composants : le corps et le capuchon.
Pour que leur assemblage fonctionne, il est assez facile de comprendre qu’il faut maîtriser au moins deux paramètres : le diamètre externe du corps et le diamètre interne du capuchon. Si le premier est plus grand que le second, cela ne ferme pas. Mais s’il est trop petit, le capuchon ne tiendra pas….
Le concepteur du stylo fixe donc les valeurs de chaque diamètre, qui deviennent des objectifs à atteindre par le producteur. Mais comme tout procédé de fabrication s’accompagne de variations, les valeurs à respecter seront élargies dans une fourchette nommée  »tolérance ».

Pour travailler, le fabricant dispose donc d’un objectif dimensionnel visé et de limites, inférieure et supérieure. Il faut noter que cette  »fourchette » est généralement très étroite, de l’ordre de quelques centièmes de millimètre…

stylo

Dans cette application mécanique simple, il est clair que la tolérance n’est pas autre chose qu’une définition pratique de limites à respecter absolument. Ce n’est pas une autorisation de faire n’importe quoi. La tolérance n’existe que par rapport à une référence, qui reste l’objectif à atteindre pour faire fonctionner le stylo. Elle n’est qu’un auxiliaire de la référence, qui donne la souplesse nécessaire pour que cela marche.

En conséquence, le responsable de la production doit être intolérant à l’égard de toute déviation excédant les limites prescrites. Il ne peut fermer les yeux, ni considérer que ce n’est pas grave. Simplement parce que produire des composants qui ne peuvent s’assembler est inacceptable. Il ne peut se soustraire à cette réalité concrète et têtue : çà ne marche pas.

Dans l’ordre de la technique, il est possible de mettre en évidence des faits qui s’imposent d’eux-mêmes. L’opinion et les idées ne résistent pas longtemps à la vérification par les faits. D’une certaine façon, la soumission aux faits est dans la nature des choses. Loin d’être un signe de déchéance, elle est au contraire une marque d’intelligence.

Dans l’ordre de la vie des communautés humaines que constituent les entreprises, qu’en est-il ?
Les entreprises ont-elles besoin de règles de fonctionnement pour coordonner efficacement les activités des personnes qui y travaillent et encourager ainsi les comportements dont elles ont besoin ? Cette question semble saugrenue…tant la réponse semble évidente. Et pourtant, dans la pratique, nombre d’entreprises vivent dans une angoissante exigence de résultats de court terme, au point de ne plus se préoccuper de la façon de parvenir aux résultats. L’insuffisance de résultats y est intolérable alors qu’un voile pudique de tolérance recouvre les moyens de les obtenir.

Cette contradiction peut-elle être surmontée ?

A nouveau, l’observation de quelques exemples de la vie de l’entreprise donne des clés de réponse.

Pendant des années, il est apparu judicieux de payer les opérateurs de production à la quantité de pièces produites. C’était le salaire aux pièces. Les effets pervers de ce système sont maintenant bien connus. A ne demander que la quantité, on n’obtient que la quantité…la qualité n’est pas au rendez-vous et on se prive des capacités de contribution au progrès de l’opérateur. Quand l’entreprise a besoin de qualité et de productivité parce que le client l’exige, il devient indispensable de solliciter la coopération de l’opérateur.

Dans notre exemple de fabrication de stylo, les occasions de coopérer sont nombreuses.
L’opérateur est aux premières loges pour capter des informations sur le déroulement des opérations de production. S’il constate une dérive dans le fonctionnement d’une machine, est-il encouragé à réagir ? Ou attend-il que la machine tombe en panne ? ( Cela lui fera du temps libre pendant que la maintenance répare…) A-t-il le pouvoir d’arrêter la production s’il juge que c’est la meilleure décision à prendre ? Peut-il régler le problème lui-même ? Aura-t-il des réponses rapides à ses demandes d’assistance ?
Il est facile de comprendre la valeur ajoutée par une bonne réactivité de l’opérateur face à des aléas. Mais de quoi dépend-elle ? A la fois de sa compétence et de ses qualités de comportement. La compétence relève de la formation et de l’expérience. Le comportement dépend de qualités personnelles et de la qualité de l’environnement de travail. C’est à dire des règles de fonctionnement et de leur application.

A contrario, si une règle est « manageons les faits » et que personne ne prend la peine de prendre en compte les faits observés par l’opérateur, cela ne marche pas ! L’opérateur le mieux disposé finit par garder pour lui ce qui pourrait contribuer à faire des progrès. Les réalités du terrain sont moins bien connues et les problèmes sont résolus plus tardivement…
Si une règle est  »nous avons le droit à l’erreur » et que l’opérateur est réprimandé, voire sanctionné négativement, parce qu’il a spontanément fait part de difficultés rencontrées ou d’erreurs commises, cela ne marche pas non plus ! Le même opérateur cherchera à se protéger et l’omerta deviendra la pratique…etc.

Faire respecter les règles que l’on s’est données a un sens vital : encourager les comportements qui assurent la performance attendue dans la durée. C’est un exercice difficile qui demande l’attention, la patience et la persévérance des responsables hiérarchiques. Et comme dans le cas de la conception mécanique de la tolérance illustrée ci-dessus, les déviations par rapport aux règles doivent être combattues sans relâche.

Leur fécondité est à ce prix.

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Quelle aide apporte l’association aux animateurs d’équipe ?

L’association propose un accompagnement sur mesure aux animateurs pour diriger le travail de leur équipe :

  • des outils pédagogiques : l’enchainement des questions à aborder, les documents de travail correspondants,
  • une méthode d’animation du travail d’équipe pour la conduite des TD
  • une « hot line » pour répondre rapidement aux questions restées sans réponse
  • un réseau de professionnels capables de témoigner de leur expérience
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Témoignages

« Si j’ai la chance de faire de faire maintenant partie de Saint Gobain, c’est un peu grâce à vous ! J’ai choisi de parler de l’IFMP comme carte bonus lors de mes entretiens de recrutement, pour vraiment appuyer une motivation, un désir de se tourner vers des postes à responsabilités humaines. Suivre cette formation à permis de faire remarquer une anticipation de problèmes à venir et un réel investissement dans une dynamique humaine. L’écho a été très positif tant il a permis de parler d’une double compétence  »
Olivier D. ENSMA

« Comment relever le défi d’animer un équipe d’hommes et de femmes qui ont parfois âge d’être nos parents et on une compétence que nous n’avons pas ? Or cette situation m’est arrivée très rapidement après la sortie de l’école et avec par conséquent peu d’expérience. Pour ma part j’ai trouvé les réponses grâce à la formation et la réflexion qu’apporte l’Institut sur la façon dont se comportent les personnes au travail et ce qui les anime. Le plus fort, ce sont les réflexions pratiques qui permettent d’agir au quotidien et donnent la possibilité aux personnes de progresser quel que soit leur âge, leur niveau, ou leur statut; les représentants du personnel y compris !  »
C.B. ESC Rouen

« 80% des difficultés que j’ai pu rencontrer dans l’entreprise que ce soit en poste opérationnel fabrication, logistique ou encore en central sont d’abord des problèmes de relation entre les personnes : des objectifs et des intérêts divergents entre les personnes ou entre l’entreprise et ses cadres; des enjeux de pouvoir etc. Beaucoup plus que les formations en École, c’est l’Institut qui m’a apporté des critères, des grilles d’analyse pour traiter ces difficultés et obtenir les résultats visés. »
A.M. Sciences Po Paris

« Diriger une entreprise ne s’improvise pas !
Je reconnais que mon passage à l’Institut a été déterminant pour choisir mon premier poste; pour mener à bien mes différentes missions d’encadrement; pour choisir de vrais patrons capables de tirer par le haut leurs collaborateurs; pour acquérir cette vue d’ensemble, cette hiérarchie des valeurs, ces critères de jugement indispensables pour diriger un service comme une entreprise.
L’Institut m’a ouvert les yeux, et m’est utile dix fois par jour !  »
Bruno S. X-Pont

« J’ai reçu à l’Institut une solide formation sur les ressorts qui mènent les hommes. Cette formation m’est particulièrement utile dans le cadre de mes différentes fonctions de management. J’y ai appris que l’entreprise, pour être performante, doit placer l’homme au centre de sa politique. Pour que l’homme puisse donner le meilleur de lui-même il doit évoluer dans un monde où les règles du jeu sont claires et où il peut exercer ses responsabilités, où il est reconnu. Le chef doit s’assurer que les intérêts du service concordent avec ceux de ses hommes.
Les quelques règles simples apprises à l’Institut me servent fréquemment dans ma vie professionnelle. »
J-F M CESEM Reims

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Introduction du thème « Reconnaissance »

1 – La reconnaissance

Bob-la-Vidange ? C’est le surnom qu’ils lui ont trouvé ! Qui, « ils » ? Des gars de l’atelier.

C’est que Robert n’est pas comme les autres. Il ne cherche pas à en faire le moins possible ; il est prêt à donner le coup de main au collègue en difficulté et à rester 5 minutes après le branle-bas de la fin de poste si le travail n’est pas terminé. Il est généralement ponctuel et sa pause casse-croûte ne se transforme pas en repas de communion… Bref, un gars normal, quoi ! Il lui arrive même d’accepter les sales petits boulots que d’autres ne veulent pas faire.

Serviable, il l’est ! Son chef ne s’y trompe pas : il lui refile toutes les m… que les autres esquivent. C’est d’ailleurs le seul moyen qu’il a de lui montrer qu’il apprécie au plus haut point ses qualités. Il est vrai qu’il n’ a pas beaucoup d’autres possibilités d’exprimer sa reconnaissance, à part une tape dans le dos !

J’allais oublier de préciser : dans l’entreprise, on applique toujours la formule « à travail égal, salaire égal». Vous savez bien : à poste égal, à qualif égale, à coeff égal… Alors, la norme, c’est d’en faire le moins possible. Et comme ce n’est pas dans la nature de Robert, il devient le marginal, le spécimen d’une époque révolue.

Quel enseignement tirer de cette histoire d’atelier glanée par le CPE ?

Dans un environnement apparemment peu valorisant, la façon de reconnaître les meilleurs éléments consiste à leur demander service pour résoudre des problèmes, parce qu’ils ont la compétence et la disponibiité voulues. Robert apprécie sans doute que son chef le distingue de cette façon, mais peut-on estimer que cela soit satisfaisant ? S’il est vrai que ses collègues de travail en font le moins possible, n’est-il pas usant d’avoir le sentiment de ne pas « être payé en retour » ? (cf Mécanismes de déstabilisation)

Toutes les enquêtes le démontrent, le besoin de reconnaissance s’affirme comme l’un des besoins les plus importants des salariés. La satisfaction de ce besoin est un facteur essentiel de l’engagement au travail et de la performance. Elle est également un facteur de fidélité à l’entreprise.

La politique de reconnaissance est donc d’une importance capitale pour toutes les entreprises qui souhaitent mettre en valeur et fidéliser leurs employés.

Deux questions simples se posent :

Que faut-il reconnaître ?
Quels moyens utiliser ?

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Introduction du thème « Hiérarchie »

1 – Quelles sont les sources du pouvoir dans l’Entreprise ?

L’exercice du pouvoir par l’employeur ou ses représentants est-il toujours ressenti comme légitime ?

Est-il accepté de bonne grâce ou s’impose-t-il comme une contrainte inévitable, avec laquelle il faut chercher à s’accommoder de son mieux ?

Commençons par définir le pouvoir :

Le dictionnaire ROBERT distingue deux sens principaux :

– droit de commander,
– ascendant fondé sur une supériorité.
Dans les deux cas il y a l’idée de contraindre autrui ;

contrainte qui n’est pas bien acceptée quand les personnes qui y sont soumises la perçoivent comme une négation de leur propre dignité.

Dans l’entreprise, « le droit de commander » est donné par la position que l’on occupe au sein de la hiérarchie de l’entreprise et se justifie par les « responsabilités » de direction confiées.

Dans un environnement culturel où chaque individu tend à être l’auteur de ses propres lois, à quelles conditions cet exercice de commandement, sorte de figure imposée par l’entreprise, peut-il être accepté ?
Quels sont les mécanismes de défense qui peuvent se mettre en place ?
Quelles peuvent en être les conséquences ?
Faut-il de l’autorité naturelle pour commander efficacement ?
Le problème du commandement n’est-il pas de faire que l’exercice du pouvoir soit davantage ressenti comme une valorisation que comme une contrainte ? C’est à dire que le pouvoir soit le plus possible rapproché de l’exercice de l’autorité naturelle…

En partant de votre expérience, recherchez des exemples où vous avez ressenti le pouvoir comme une contrainte ?

Analysez les (bureaucratie, procédure…).

A contrario, recherchez des exemples positifs :

Avez-vous rencontré des chefs exemplaires, à qui vous aimeriez ressembler ?
Quelles sont leurs caractéristiques les plus remarquables ?
Le choix des chefs devrait-il se fonder plus sur des qualités personnelles que sur des critères techniques et administratifs ?
Que devrait-on leur demander ; d’abord commander des hommes ou d’abord gérer des choses ?
Etudiez ces deux textes :

« des chefs bien choisis »
« bon sens »

Qu’en concluez-vous ?

« Avant de remplacer l’homme n°1 par le n°2… regardez une fois de plus le n°3 ! »

« N’ayez pas sous vos ordres des chefs sous les ordres desquels vous n’aimeriez pas travailler ! »

Bottom up management ! W.B.GIWEN

sefaireobeir

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Introduction du thème « Responsabilité et Pouvoir »

1 – Le balayeur fait-il partie de la hiérarchie ?

balai

A quoi pensez-vous lorsque vous entendez le mot hiérarchie ?

Vraisemblablement, comme une majorité de personnes, à l’empilage des chefs…aux grades, aux prérogatives, à l’épaisseur de la moquette et la taille du bureau et autres signes ostensibles d’importance, voire de supériorité…

La hiérarchie ce serait donc l’organisation du pouvoir et sa pesanteur…

Ne serait-ce pas un peu trop court ?

Observons…

Tout corps vivant (humain, végétal, animal) est hiérarchisé.

C’est un ensemble de cellules, d’organes différents, chacun avec ses caractères et sa fonction propres, complémentaires, donc vivant les uns des autres.De l’état particulier de chaque organe, mais aussi de leur relation, dépend la vie ou la mort de l’organisme.

Lorsque « tout est en ordre », chaque partie jouant son rôle, les circuits fonctionnant bien, la hiérarchie est respectée.

Constat de bonne santé !

Lorsqu’il y a des troubles, circulation déficiente, organe affaibli, c’est l’anarchie, par exemple on parle de développement anarchique des cellules.

Constat de maladie !

Ainsi en va-t-il ainsi de l’entreprise, corps vivant.

Toute personne de l’entreprise est partie intégrante de la hiérarchie.

De l’état particulier de chaque personne ou service , de l’état des relations entre eux, dépend la réalisation de l’objectif commun de l’entreprise : servir ses clients.

Fournir un produit ou un service est un objectif qui nécessite le plus souvent un fractionnement en sous objectifs et fait appel à des techniques, des méthodes, des métiers différents.

Atteindre l’objectif global exige que des objectifs partiels soient ordonnés les uns les autres : qu’ils soient hiérarchisés.

La hiérarchie des objectifs réalise la mise en ordre et la coordination des différentes missions.

A votre avis, que pourrait changer cette vision organique de l’entreprise si elle était davantage comprise ?
Si vous étiez dirigeant, que changeriez-vous là où vous êtes ?
Dans l’entreprise, la réalisation des objectifs est confiée à des « responsables ».

(Le balayeur est-il donc responsable ? De quoi ?…)

Responsable ?

Encore un mot d’usage courant qu’il nous faut prendre le soin de bien définir…

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Introduction du thème « Ethique et Résultats »

1 – Est-il anormal qu’un collaborateur cherche à « plaire » à son patron ?

Évidemment non. Pratiquement tout le monde cherche à être bien vu de son supérieur. Le cadre cherche à être apprécié de son patron et l’ouvrier préfère être dans les bonnes grâces de son contre-maître.

Alors pourquoi cet arrière-goût d’amertume lorsqu’on parle de plaire au patron?

C’est que la question est mal posée.

Il ne s’agit pas de savoir s’il faut ou non « plaire » au patron.

La vraie question, celle qui a un sens, c’est de savoir « qu’est ce qui plaît au patron » ? Autrement dit: sur quoi me juge-t-il ? Quelles sont ses valeurs de référence, ses critères de jugement ? A quelles conditions serai-je bien ou mal apprécié ? Que dois-je faire pour avoir mes chances dans la maison ?

Plus ou moins consciemment, c’est la question que se pose peu ou prou tout collaborateur en entrant chaque matin dans l’entreprise et c’est la même qui revient le soir, pour apprécier sa journée…

Quelle réponse peut-il y donner?

Cette réponse décidera pratiquement de son comportement.

Et c’est pour cela qu’elle est capitale pour lui et pour l’entreprise.

C’est évidemment au chef d’entreprise qu’il appartient d’apporter des éléments de réponse.
En général, les dirigeants expriment leur vision du futur et la stratégie qui en découle. Ils déterminent les grands objectifs à atteindre, et en quelque sorte, explicitent la finalité de leur entreprise. En principe, cela permet à tous les collaborateurs d’orienter leurs actions vers la poursuite d’objectifs communs.

Mais cela est-il suffisant ?

Suffit-il de fixer des objectifs et d’exiger des résultats ?
Faut-il laisser les collaborateurs libres de choisir les moyens de parvenir aux résultats exigés ?
Faut-il aussi établir des règles de fonctionnement internes ?
Autrement dit, la fin justifie-t-elle les moyens ?

Tout est-il permis pourvu que les résultats soient garantis ?

Qu’avez-vous observé dans votre expérience de la vie en entreprise ou toute autre organisation collective (école, association…) ?

Quelles sont les références pour l’action ?
Sont-elles explicites ou implicites ?
Communes ou individuelles ?
Quelles conséquences sur la qualité des relations de travail, sur le climat de coopération ? Sur les résultats obtenus ?